Assainissement non collectif : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Qu'est-ce que l'assainissement non collectif ?

L'assainissement non collectif désigne l'ensemble des techniques permettant de traiter les eaux usées domestiques à proximité du lieu de production, c'est-à-dire au sein même de la propriété. Contrairement au système collectif, où les eaux usées sont acheminées vers une station d’épuration, l'ANC implique l'installation d'équipements spécifiques qui assurent le traitement à la source.

Les différents systèmes d'ANC

Il existe plusieurs types de systèmes d'assainissement non collectif, chacun ayant ses propres caractéristiques :

- Fosse septique : un réservoir qui permet la décantation des matières solides et le traitement biologique des eaux usées.

- Fosse toutes eaux : similaire à la fosse septique, mais elle collecte toutes les eaux usées, y compris celles des douches et des lavabos.

- Filtre à sable : un dispositif de filtration qui permet de purifier les eaux avant leur infiltration dans le sol.

- Micro-station d'épuration : un système compact qui traite les eaux usées de manière similaire à une station d'épuration classique, mais à une échelle réduite.

Les étapes de mise en œuvre

Mettre en place un système d'assainissement non collectif nécessite de suivre plusieurs étapes clés. Voici un aperçu des principales phases à considérer :

1. Évaluation du terrain : Faire réaliser une étude de sol est primordial pour déterminer la faisabilité de l'ANC. Cela inclut l'analyse de la perméabilité du sol et de la nappe phréatique.

2. Choix du système : En fonction des résultats de l'étude de sol, un professionnel pourra vous conseiller sur le type de système le plus adapté à votre situation.

3. Demande d'autorisation : Avant d'installer un équipement d'ANC, il est nécessaire d'obtenir une autorisation auprès de la mairie ou du service d'assainissement de la commune.

4. Installation par un professionnel : Cette étape est cruciale. L'installation doit être effectuée par un professionnel certifié pour garantir le bon fonctionnement et le respect des normes en vigueur.

5. Entretien régulier : Un suivi et un entretien réguliers sont indispensables pour assurer la pérennité du système. Cela inclut la vidange des fosses et le contrôle des dispositifs de traitement.

Les obligations légales

L'assainissement non collectif est encadré par une législation stricte. Voici quelques obligations à respecter :

- Déclaration à la mairie : Toute installation d'ANC doit être déclarée à la mairie.

- Respect des normes techniques : Les systèmes d'ANC doivent répondre à des normes précises (DTU 64.1 et 64.2 en France).

- Contrôle périodique : Des contrôles réguliers peuvent être imposés par les autorités locales pour s'assurer du bon fonctionnement du système.

Les avantages de l'assainissement non collectif

L'ANC présente plusieurs atouts non négligeables :

- Autonomie : Les propriétaires bénéficient d'une certaine indépendance vis-à-vis des réseaux publics.

- Adaptabilité : Les systèmes peuvent être conçus sur mesure en fonction des caractéristiques du terrain et des besoins de la maison.

- Impact environnemental : Bien géré, un système d'ANC peut avoir un faible impact sur l'environnement, en évitant la pollution des nappes phréatiques.

Conclusion

L'assainissement non collectif est une solution viable pour les habitations non raccordées au réseau public. Cependant, avant de se lancer, il est essentiel de bien se renseigner et de s'entourer de professionnels qualifiés. De l'évaluation du terrain à l'entretien régulier, chaque étape doit être soigneusement planifiée pour garantir un système efficace et conforme aux exigences légales. En investissant dans un système d'ANC, vous vous assurez non seulement de respecter vos obligations, mais également de préserver l'environnement et de protéger votre habitat.